[ALTER-] Prospective

Le baril passe les 142 dollars à New York

vendredi 27 juin 2008.

Le pétrole poursuit sa course aux records à New York

Il y a 2 heures

NEW YORK (AFP) — Les prix du pétrole ont dépassé le seuil symbolique des 142 dollars le baril vendredi à New York dans un contexte général de repli des Bourses mondiales, inquiètes de l’impact de cette course folle sur la croissance.

Vers 13H15 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en août s’échangeait 140,05 dollars, en hausse de 41 cents par rapport à son cours de clôture de la veille.

Lors des échanges électroniques précédant la séance, le baril de pétrole a passé sans coup férir les 141 et 142 dollars aussi bien à New York (142,26 dollars) qu’à Londres (142,13 dollars), où s’échange une qualité de pétrole plus lourde et par conséquent moins cher.

L’envolée est de plus de 40 dollars depuis le début de l’année des deux côtés de l’Atlantique.

Cette flambée de l’or noir a poussé les investisseurs à déserter les places boursières pour se ruer vers les marchés pétroliers, avancent les analystes.

"Il faut observer que les flux financiers ont quitté les Bourses, qui ont enfoncé des planchers (…) Quand l’argent n’a pas d’endroit où aller il se retrouve coincé dans les matières premières, car c’est l’un des rares instruments financiers qui le fasse vraiment fructifier", observait Olivier Jakob, du cabinet Petromatrix.

La plupart des Bourses mondiales étaient à la peine vendredi, tandis que la Bourse de New York avait clôturé la veille à son plus bas depuis septembre 2006.

Le pétrole cher affecte les bénéfices des entreprises dont le transport est une composante essentielle de leur coeur de métier, et contraint également les ménages à réduire leurs dépenses.

Sur le plan des fondamentaux, l’offre a encore pris un coup suite à la menace de la Libye de réduire sa production, alors que le niveau des approvisionnements est jugé critique, en raison de nombreuses perturbations sur les infrastructures pétrolières.

Troisième pays producteur africain d’or noir —derrière l’Angola et le Nigeria— la Libye produit en moyenne entre 1,7 et 1,85 million de barils de pétrole par jour.

Si les pays producteurs et consommateurs sont divisés sur les causes de cet embrasement des prix du brut, ils sont unanimes pour dire qu’il va se poursuivre.

Après le président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui a dit la veille voir le pétrole à 150-170 dollars cet été, le président du géant énergétique russe Gazprom, Alexeï Miller, a prédit lui un prix à 250 dollars le baril à terme, dans une interview accordée au quotidien britannique Financial Times.


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